Quelques éléments intéressants:
Page 25 : « En réalité, il n'y rien dans les prescriptions du Prophète [Mohammad] sur l'esclavage qui permette de conclure qu'il aurait en aucune façon favorisé l'abolition mêm graduelle de l'esclavage. … Mettre fin à lesclavage aurait aboutit à une révolution sociale en obligeant les Arabes à accomplir eux-mêmes une multitude de tâches domestiques et de travaux agricoles qu'ils méprisaient traditionnellement.»
Page 29 : « Le traumatisme de l'asservissement et du déracinement, qui impliquait souvent une grande souffrance physique et psychologique, engendrait chez les victime une impression d'impuissance et de vulnérabilité. »
Page 49 : « La persistance de l'esclavage dans le monde musulman jusqu'à une époque aussi récente - il n'a été aboli en Arabie Saoudite qu'en 1962 et en Maurétanie qu'en 1981 - doit beaucoup à son profond encrage dans la loi islamique. »
Page 51 : Comment tourner la lettre et l'esprit du droit islamique pour s'adapter aux influences humanistes venues d'Occident : « Le Bey de Tunis, qui libéra officiellement en 1846 tous les esclaves de la régence de Tunis, justifia sa décision en disant que, si l'esclavage était en principe légal, en revanche la manière dont on le pratiquait n'était pas acceptable. »
Page 63 : « La société arabe, où les gens étaient peu disposés à faire les basses besognes, avait absolument besoin d'esclaves domestiques. »
Page 69 : « Dans les premiers siècles de l'islam, … Sous prétexte de jihad, les Arabes emmenaient en captivité des gens d'origines ethniques, raciales et religieuses variées, de contrées éloignées comme l'Asie, la Perse, l'Afrique du Nord ou la péninsule Ibérique. … Dès le milieu du VIIIe siècle, par exemple, les commerçants vénitiens livraient des esclaves, parfois même chrétiens, aux pays musulmans. Au IXe et au Xe siècles, les négociants juifs participèrent également à la traite des slaves (dont le nom a donné le mot esclave, slave en anglais) en Europe centrale et en Europe occidentale. »
Pages 60-70 : Le marchand d'esclave, souvent appelé « l'importateur » (djallab) ou « marchand de bétail » (nakhkhas), amenait ses esclaves sur le marché public où les clients pouvaient les inspecter. »
Page 70 : Vente d'esclaves : « Les prix étaient déterminés à partir d'éléments tels que la nationalité d'origine, l'âge, le sexe, la santé et les talents éventuels. En règle générale, les Blancs valaient plus cher que les Noirs. »
Page 71: « Le djallab [vendeur d'esclaves] inspirait à la fois du mépris à la société, à qui ses activités rendaient pourtant service, et de l'envie, à cause de son opulence. Ses gains étaient, par ailleurs, souvent augmentés de l'escroquerie consistant à vendre à des acheteurs sans méfiances des esclaves dont l'état différait quelque peu de celui mentionné dans l'acte de vente. … Les esclaves, Noirs ou Blancs, représentèrent à différentes époques l'éléments majeur de l'armée en Egypte, en Turquie, au Maroc, et dans certains Etats musulmans d'Afrique noire. »
Page 22-23 : « Le grand intérêt porté à l'esclavage par les Américains - blancs et noirs - est dû, dans une large mesure, à l'existence d'une telle diaspora noire, avide de connaître ses racine historiques et culturelles. … A Constantinople, le centre de l'empire ottoman, où tout gentleman turc avait de nombreuses concubines, il était rare de voir un mulâtre. Le fruit de ce genre de relations était en général victime de l'infanticide qui, si l'on en croit un rapport de l'Anti-Slavery Reporter, l'organe de la société anti-esclavagiste britannique (créée le 1e septembre 1856), était couramment pratiqué à Istanbul « comme quelque chose de très normal et sans le moindre remord ou crainte ».
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