Les conflits armés, au Proche et au Moyen-Orient, s'éternisent facilement. L'Europe, l'Asie et les Amériques ont tendance, en cette matière, à faire court. Court et violent. Les nations de ces continents déploient, pour se faire la guerre, des effectifs considérables, des matériels coûteux. Elles se livre ordinairement des batailles courtes et sanglantes qui décident du sort de chacun des deux partis. Puis vient le temps des négociations de paix, et le retour aux activités de la vie civile, accueillit avec soulagement par l'essentiel de la population et des élites politiques et économiques. Les blessures cicatrisent et, avec le temps, les peuples se réconcilient. Ce n'est pas le modèle que l'Orient judéo-musulman a choisi de suivre. La guerre s'y prolonge mollement, faite de plus de petits raids et de menaces variées, de grignotage, que de grandes batailles. Ce n'est pas le modèle « Koursk 1943 » ou « Normandie 1944 » mais bien le modèle primitif du rezzou. Une prédominance de l'économie de guerre, d'une psychologie collective de guerre, sur les arts de la paix, sur les murs de la paix. D'où des difficultés économiques croissantes, une haine persistante, un blocage politique généralisé.
C'est parce que chaque conflit dans cette région a tendance à se transformer en « Guerre de cent ans » que j'ai décidé de créer cette rubrique.
M.X.Villan
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