Quelques éléments intéressants:
Page 179, au sujet de l'aide pakistanaise aux Talibans, avant et pendant
l'intervention US en Afghanistan, après le 11 septembre 2001:
"Un conseiller militaire indien a d'ailleurs clamé haut et fort
que ses services avaient détecté la présence des avions [pakistanais]
à Kunduz [dans le nord de l'Afghanistan]
« dans les minutes qui ont suivi le premier atterrissage ».
Quelque temps après l'opération américano-pakistanaise,
plusieurs responsables de la sécurité et du
renseignement indiens interrogés à New Delhi m'affirmèrent
que les avions avaient récupéré non seulement des soldats de
l'armée pakistanaise, mais aussi des citoyens pakistanais qui
s'étaient portés volontaires pour se battre contre l'Alliance du
Nord,ainsi que des miliciens fondamentalistes et des membres
d'Al Qaïda ressortissants d'autres pays. Brajesh Mishra,
coneiller à la sécurité nationale indien, précisa que, selon une
première estimation, quelque cinq mille Pakistanais et talibans
avaient été exfiltrés."
Pages 315, au sujet des préparatifs militaires US avant l'invasion de l'Irak:
"Le plan prévoyait que soient expédiés à l'avance, par bateau,
des centaines de chars et d'autres engins lourds, de quoi équi-
per trois ou quatre divisions. Donald Rumsfeld n'en eut cure.
Au lieu de cela, il préféra utiliser les matériels déjà présents au
Koweit qui permettaient d'équiper à peine une seule division
de première ligne. La 3e division d'infanterie, de Fort Stewart,
en "Géorgie, seule division mécanisée active en Irak pendant la
première semaine des hostilités, arriva ainsi dans le Golfe sans
propre equIpement."
Page 317, au sujet des méthodes prévues par les plus hauts membres
du gouvernement US pour soumettre l'Irak:
"L'ancien membre ... des services de renseignements me déclara:
« Ils disaient tous : " peut y arriver avec les frappes."
Ils ont cru à leur propre agande. »"
Page 321, au sujet de la disparition subite de la garnison de Bagdad, en préparation
d'une guerre de guérilla:
"« Dans mon quartier, me raconta Ahmed Sadik, il y avait des barrages
à tous les coins de rue, gardés par des unités bien équipées. Le
7 avril, à 18 heures, ils étaient là. Le lendemain, à 6 heures, elles
avaient disparu. Il ne sert à rien d'affronter l'armée américaine à découvert. »"
Page 336, assassinats ciblés de membres supposés d'Al Qaïda:
"À la fin de 2002, certains des adjoints les plus fidèles de
Donald Rumsfeld organisèrent des rencontres confidentielles
avec des responsables militaires et du renseignement en exer-
cice ou à la retraite afin de débattre de l'extension de la guerre
contre le terrorisme. « Il y a cinq cents types dans la nature qu'il
faut descendre », lâcha un ancien membre de la CIA. « Pas
moyen de présenter ça soUS un jour favorable, il faut les des-
cendre. Et on ne peut pas toujours être sûr à 100 % de l'in-
formation. Parfois, il faut se contenter de 95 % .»"
Page 352, au sujet des méthodes de la guérilla irakienne:
"...Michel Samaha, ministre libanais de l'Information. « Ce que
fait la résistance, c'est de prendre pour cible les pauvres qui tra-
vaillent dans la bureaucratie, ceux qui ne peuvent pas se payer
les services de gardes privés. Il y a un mois, des amis, riches pro-
priétaires terriens en Irak, sont allés faire des affaires à Bagdad.
Pour assurer leur sécurité pendant une journée, ils ont dû
débourser douze mille dollars. »"
"Whitley Bruner,..., me déclara que le nouveau gouvernement par inté-
rim cherchait désespérément des moyens abordables d'assurer
la sécurité des responsables de second rang, ces hommes et ces
femmes qui permettent au gouvernement de fonctionner."
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