mbnv Guerre du Kippour


"Israël, la mort en face"
J. Derogy et J.-N. Gurgand
Paris                  1975

LIENS:
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Texte de la quatrième de couverture:

Comment 'l'armée israélienne s'est-elle laissée sur-
prendre, en octobre 1973,au point que les Arabes
ont pu croire qu'ils tenaient la victoire ?
N'était-ce pas la même armée qui, en 1967, avait
vaincu en six jours l'Égypte, la Syrie et la
Jordanie ?

Jacques Derogy et Jean-Noël Gurgand ont vécu
cette guerre et ont passé
en Israël les douze mois qui la suivirent.
Ils ne se contentent pas de décrire les hostilités, depuis
le déferlement des blindés syriens sur le Golan et le
passage du Canal par les Égyptiens jusqu'au cessez
le feu imposé par l'O.N.U. qui, dix-neuf jours plus tard,
trouve les soldats d'Israël campant victorieux aux
portes de Damas et sur la route du Caire.
Ils expliquent les causes profondes de la grande
illusion qui s'était emparée d'Israël après sa victoire
de 1967.

La guerre du Kippour, le chantage du pétrole, suivi
du cynique abandon d'Israël par presque toutes les
puissances, lui ont fait redécouvrir l'amère solitude
du Juif dans un monde sans foi ni loi.
Mais cette épreuve a aussi donné à Israël la force de
remettre en question ses habitudes mentales, de débou-
lonner ses dirigeants historiques, de rendre toute
son efficacité au débat démocratique et de regarder
la mort en face.

TABLE DES MATIERES:

LETTRE-PRÉFACE DE JOSEPH KESSEL. 5

PROLOGUE. UN TOMBEAU DANS LE DESERT 7

I. "BONNE ANNEE" 15
Les 13 Mig du 13 septembre. Intox. La ligne
Bar-Lev électorale. " Des trous dans tes
lignes. » Motti Ashkenazi, le paniqueur des
fortins. Ce Sadate, quand même! Coup
dur à Vienne. Un bandeau sur les yeux. La
cuisine à Golda. La censure veille. Les fau-
combes. Jour J -I.

2. « LE PANTALON SUR LES CHEVILLES » .56
Kippour à Rishon-le-Sion. La mouette. Le
Mossad au téléphone. « Il commence à faire
chaud. » "Aravi zé Aravi". Rendez-vous à
la Kiryia. Son Excellence dans la piscine.
« Messieurs les Arabes, tirez les premiers. »
La prière interrompue. Un message pour
Kissinger. Special time' check. La séance
est levée. Un objet non identifié.

3. LE TREMBLEMENT DE TERRE. 82
Une étoile au palmarès. Le ciel est à eux.
Les prunelles d'Israël. Les rampes de la
tension. Des chars comme des sauterelles.
Trente hommes dans un bunker. Comme
les archers d'Azincourt. Le. « Sam song ».  
Des ponts sur le canal. « PIgeons volent. »   
« Citoyens d Israel. »

4. LA NUIT DU JOUR LE PLUS LONG.   103
Les ailes brisées. La guerre en savates. La   
kermesse kaki. « C'est le bordel » Les      
gars de la Marine. La force de Tsvika. « Je   
veux voir de l'acier. » Le pont des Filles-
de-Jacob. Rafoul et son Galil. L'agonie de      
Barak. Le retour de Sharon. La guerre du      
Troisième Temple. « Encore cinq minu-      
tes!"                                  
5. ETAT DE CHOC    146                 
Des psychIatres sur le front. « InfIrmier!
infirmier!.» La vallee des larmes.
Doudi se rend. Les fortinS en détresse. L'Incroyable
IllusIon. L'avance a reculons. Les brIques         
rouges d'Arik. « Nous leur briserons les
os! » A travers les lignes. Un envoyé très       
spécial. Raid sur Damas; Le ventre vide.      
Une Panthere noire. L'orchestre rouge.        
Dayan a huis clos. La douche froide.        

6. « ZBANG VEGAMARNOU »  184                 
Dayan au pouvoir. Moitié-thé moitié-café.          
Retour au ghetto. La guerre des SIX-JOurS.           
Les trois « non» de Khartoum. M. Sécurité.     
Le dialogue du septieme Jour. Un cafe pour
Rafoul.                                     
7. LE RIDEAU DE SABLE.  ...200                  
Epinal-en-Palestine. A l'ombre de la ligne   
Bar-Lev. Deux sacs de sucre. GandhI et son
lion. Aloufim ou generaux ? Les frasques     
du guerrier.. Le Km 78. Systeme. Le veau        
d'or. Ils étaient six millions. Le règne du    
« nou ». Vivre Comme Blancs et Noirs. Les    
ratés de l'Intelligence.                            

8. LE BRAS DE FER      226                            
La fête malgré tout. Le front des volontai-     
res. La guerre des civils. Les taxis de la
Marne. Destination Damas. Combat dans
un volcan. Golda face à la presse. Opération
Galaxy. Les deux meules. Albert ne répond
plus. Un drapeau blanc sur le fortin. Ora-
ges désirés. L'exorcisme du général. Jour-
nal d'un tankiste. Les Mirage d'en face.

9. AMERE ViCTOIRE    264
Le plan Chat-du-désert. Le premier en Afri-
que. Du retard sur l'horaire. Des crocodiles
sur le canal. « C'est écrit dans la Bible.»
Le Déversoir de Ptolémée. En avoir ou pas.
La bataille de la Ferme chinoise. Mourir
à Serapeum.. Rappel à l'ordre. Le corridor
menacé. Un pont trop près. La brèche. No
man's lake. Promenade militaire. Cessez-le-
feu à 18 h 52. Le drapeau des Golani.

10. LE MONDE S'EN MELE    299
Sadate triomphe. L'arme absolue. L'oeil des
Cosmos. Kissinger à Moscou. Metternich.
Objectif Suez. Defcon 3. Kriegspiel pour la
3e armée. La résolution 340. Du Km 105
au Km 101. Hannah la bonne. Le Caire a
ses raisons.

11. LE JUIF DES NATIONS.    326
Malheur aux vainqueurs. Un paradis d'im-
béciles. « Mehdal. » Examen de conscience.
"Dayan-démission." Terrible Golda ! Le
Mystère de la tente kaki. Le fils d'Untel.
Le caveau des tourments. " Tiens bon,
Aralé ! » La guerre des généraux. Boîte pos-
tale 1251. L'affaire Gonen. « Mon ami, mon
frère. » Solitude. Israël à l'heure d'Amster-
dam. Captivité en Egypte. Super-K. Six ta-
bles à Genève. Les urnes piégées.

12. QUi EST JUIF?    382
Les mêmes. « Joe, du champagne! » Sha-
ron en civil. Le droit à la vérité. Les rab-
bins dans l'arène. Motti contre Dayan.
Crise au gouvernement. « Bye bye Africa. »
Lettre de Syrie. « Golda, reviens! » Théâ-
tre à Tel Aviv. Carnaval. Le coeur aux lè-
vres. « Notre Israël. » Le miroir brisé. La
leçon du Pr Neeman.

13. LA SAISON DES JUGES 422
Frissons d'avril. Le verdict Agranat. Dado
sur la sellette. « Adieu compagnons d'ar-
La paque. Qui est responsable?
Golda au bout au chemin. Kiryat Shmoneh.
Le Golan sous le feu. Le match Peres-Rabin.
Vingt-sixième anmversaire. « Kissinger sale
JUif! Le cas Shulamit. Maalot. Psychose.
Les trois collines de Kuneitra L'avion des
prisonniers.

14. L'ANNEE DES PALESTJNIENS    470
Rabin a la barre. Les caprices de l'His-
toire. Une arrière-province turque. Aux qua-
tre coins de la Terre. Pionniers et effendis.
La Prophéties d'un Syrien du Sud. La Décla-
ration Balfour. Les piliers de Lawrence.
Le Grand Mufti. La métamorphose du Juif.
Terres a vendre. Trois Livres blancs.
Deux Etats. Deir Yassin. La guerre d'inde-
pendance. L'autre exode. Les premiers fed-
dayin. La charte del'OLP. Un certain Yass-
ser Arafat. La succession. La nuit de
Sébastia. Grandes manoeuvres. Monsieur le
Président. Le rationnel et le fabuleux. Un
an déjà.

EPILOGUE. LES FOUS DE SION.   518

REMERCIEMENTS    526

SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES    529

Quelques éléments intéressants:

Page 221: La société israélienne à la veille de la guerre.


Page ... : La vie économique en Israël...


Page 89: Effectifs israéliens en place sur le plateau du Golan à la veille de l'offensive syrienne.
Les  tanks israéliens étaient postés dans des sortes de tranchées creusées dans le sol, ce qui leur permettait de tirer en ne se découvrant que le moins possible.
Rosh Hashannah: fête religieuse juive.


Page 99: Effectifs israéliens déployés dans le Sinaï à la veille de l'offensive égyptienne. Les tanks Patton M-48 sont des engins datant de la fin des années cinquante, contemporain des T-54 de l'armée égyptienne. Les M-60 sont plus modernes. Tous sont équipés d'un canon anglais de 105 mm. qui donne aux tankistes israéliens un net avantage dans les combats entre formations blindées. Les tankistes arabes ne pouvaient pas tirer avec précision au-delà de 1500 mètres. Les Israéliens, au-delà de 4000 mètres... Tir aux pigeons.


Page 97: L'armement antiaérien de fabrication soviétique déployé par les Arabes: missiles Sam 2, 3, 6, 7. Du plus ancien au plus récent. Les modèles 2 et 3 sont fixes, les 6 mobiles, les 7 portatifs (et peu efficaces contre les avions). Syriens et Egyptiens alignaient aussi plusieurs miliers de canons antiaériens, de la simple mitrailleuse lourde de 14,5 mm au tank antiaérien ZSU armés d'une paire de 57 mm ou de quatre 23 mm guidés par radar. Les redoutables ZSU-23-4 étaient chargés de la protection rapprochée des batteries mobiles de Sam 6. La "forteresse de DCA" bâtie par les Egyptiens sur les rives du canal de Suez en 1973, plus puissante que les défenses nord-vietnamiennes, surprit les observateurs... et les aviateurs juifs. Il fallut que les chars israéliens démolissent au canon et à la mitrailleuse les emplacement des batteries antiaériennes de tous types pour que l'aviation israélienne retrouve une partie de sa force de frappe. Les Syriens eurent moins de succès: le relief tourmenté du Golan créait des angles morts qui permettaient à l'aviation israélienne de surprendre les artilleurs antiaériens arabes.


Page 118: Les blindé syriens ont franchit le profond fossé antichar défendant la ligne de cessez-le-feu grâce à des chars-pont protégés par un barrage d'artillerie. Ils avancent maintenant par centaines vers les positions israéliennes...
L'un des gros problèmes de la guerre de chars moderne est le réapprovisionnement en munitions. Avec le temps, les canons de chars sont devenus de plus en plus gros, tirant des obus de plus en plus lourds… Obus qu'il faut faire passer l'un après l'autre par les étroites ouvertures des tourelles… Et qui s'en charge généralement? L'équipage déjà fatigué du blindé, épuisé par des heures de route et de combat. Et qui y repart immédiatement après. Dans le cas du Golan, en 1973, le fait d'épuiser leurs munitions et prendre trop de temps pour en charger d'autres signifiait pour les équipages des tanks israéliens l'impossibilité de pouvoir contenir la poussée syrienne...


Page 125: Les tanks syriens progressent sur le Golan.
Les avions "Phantom" étaient des chasseurs américains à hautes performances; les utiliser pour larguer des bombes était bien le signe d'une situation désespérée. Le "Skyhawk", ex-avion multi-rôle de l'aéronavale US, un peu dépassé et bon marché, convenait mieux à ce travail dangereux. Le "Super-Mystère" était un vieux chasseur français des années 50.


Page 127: Les tanks syriens, peints en sable-vert-noir, étaient des T-54 et T-55 soviétiques; armés de canons de 100 mm. Ils étaient suivit par des blindés plus légers (BTR-152, BTR-50, BTR-60) portant des fantassins. Quelques T-62, armés de canons de 115 mm., équipaient les unités d'élite. A la même époque, l'URSS armait ses troupes de tanks plus modernes T-64 et  T-72 armés de canons de 125 mm. Les Etats belligérants du Proche-Orient n'étaient équipés que d'armements un peu dépassés, donc vendus à des prix abordables.
 


Page 131: "Bazooka": arme antichar portative, tirant à quelques centaines de mètres seulement; ce qui est peu dans un contexte de guerre en milieu aride, où la vue porte loin. Dans un tel environnement, canons et missiles sont roi, au détriment des fusils et grenades des fantassins.
D'où l'importance des tanks, de l'artillerie et de l'aviation; toutes armes (coûteuses!) qui détruisent à de grandes distances.


Page 151: Surprise et terreur. La violence des feux d'artillerie arabes, particulièrement les salves des lances-roquette multiples "Katioucha" russe, pouvaient créer un état de choc chez les combattants israéliens. Presque toute l'artillerie arabe était d'origine soviétique, et sa doctrine d'emploi préconisait de l'utiliser en masse, d'un coup, pour appuyer un assaut ami, ou bloquer une contre-attaque ennemie, plutôt que d'effectuer des tirs lents, soutenus et dispersés.
Utiliser de grosses masses d'artillerie tirant sur un même point est une vieille pratique guerrière; Napoléon l'utilisa à Wagram et Waterloo, la première guerre mondiale en Europe la vit pratiquer intensément.


Page 162: Difficultés israélienne de comprendre l'ampleur du succès militaire égyptien dans le Sinaï dans les premières heures de la guerre. Pour les civils et les journalistes tout devait encore se passer facilement, comme en 1967...  Les militaires étaient déjà dégrisés.
"Sagger": missile antichar portatif, de fabrication russe ("Malyutka"), guidé par une impulsion électrique passant par un fil, capable de voler trois kilomètres avant de frapper un objectif. Le tireur en conserve le contrôle jusqu'à l'impact.
"A la chinoise": avancer en masse, sans trop se soucier de ses pertes... Dans le cas égyptien, les fantassins qui attaquaient s'efforcaient de gagner des positions de tir leur permettant de s'en prendre aux tanks israéliens à l'aide d'armes antichars de courte portée, comme le bazooka soviétique RPG-7 (300 à 500 mètres de portée).


Page 164: Ordres et contre-ordres dans le Sinaï. Les généraux israéliens ne savent pas comment résoudre le problème que leur pose l'armée égyptienne maintenant bien installée du côté israélien du canal  de Suez. L'armée de Sadate déploie maintenant plusieurs centaines de tanks et des miliers d'armes antichars portatives en face des tanks israéliens. Et elle est toujours couverte par l'armada antiaérien fixe et mobile qui rend inefficaces et coûteuses les ripostes de l'aviation juive.
 Les tanks ont des chenilles fragiles: on ne les fait pas rouler longtemps sans raison...
 


Page 153:
Dans le nord du secteur de Golan, les Syriens ne parviennent pas à faire passer le fossé antichar à suffisamment de blindés en même temps pour lancer des assauts massifs. Le fossé fonctionne comme un goulot d'étranglement. Ils s'épuisent en attaques de trop faible ampleur. Les Israéliens peuvent donc les contenir. Ils les massacrent...


Page 237: Contre-attaque israélienne: les Syriens sont épuisés par leurs pertes énormes en blindés. Mais il leur reste leurs fantassins.


Page 242: Les énorme pertes subies par les deux belligérants - qui ne fabriquent presque pas d'armement lourd - les rendent dépendant de leurs fournisseurs habituels, URSS ou USA. Ces derniers se doivent de soutenir leurs clients (dans les deux sens donnés à ce mot...) pour conserver leur prestige.
Voici l'effort américain. Les "half-tracks" sont les vieux transports de troupes blindés M-3 de 1944 (dans ce cas précis, il doit s'agir plutôt de M-113 chenillés, nettement plus modernes), les missiles "Maverick" sont des armes, à l'époque à la pointe du progrès, destinées à servir à l'aviation israélienne pour la destruction à distance des sites de missiles Sam arabes; les "Tow" sont les équivalents des "Malyutka" russes; les "Hawk" sont les équivalents des Sam-6 russes; les "Galaxy" des avions de transport géants.


Page 250: Les petits fortins de la ligne Bar-Lev, ligne d'avant-postes bâtie sur la rive sinaïtique et chargés de donner l'alerte en cas de tentative de franchissement du canal de Suez par l'armée égyptienne, capitulent ou sont évacués les uns après les autres.
j


Page 257: Après avoir leurré les Israéliens, franchi par surprise le canal de Suez, y avoir établi de nombreux ponts, fait tomber les fortins de la ligne Bar-Lev, s'être installé en position défensive le long du canal, repoussé avec pertes les contre-attaques rageuses de l'aviation et des blindés israéliens, les Egyptiens, pour soutenir l'armée syrienne en difficulté sur le Golan, lancent une offensive en plein Sinaï. Les objectifs sont les trois "cols" (en fait des passages routiers dans le chaos rocheux du centre-Sinaï) de Mitla, Giddi et Khatmia qui, seuls, permettent à une colonne motorisée de passer directement dans la partie nord de la péninsule et d'approcher ainsi la frontière israélienne.


Page 264: Echec de l'offensive égyptienne dans le Sinaï: 267 blindés détruits pour rien.


Page 267:  Le Petit et le Grand Lac Amer sont des éléments du canal de Suez. Plus précisément, le canal les traverse. L'armée égyptienne ne s'est pas déployée sur toute la longueur du canal, sur sa rive sinaïtique. Ses effectifs, comme ses pertes croissantes, ne le lui permettent pas. Les Israéliens ont flairé la faiblesse. Comme ils savent que sa dernière offensive ratée ne lui permettra pas de revenir à la charge, ils dégarnissent leur propre front, constituent une masse de manœuvre et s'avancent lentement dans la brèche, vers le canal de Suez…
   










Page 268: Les Egyptiens commencent à réagir. Mais  à un échelon hiérarchique encore inférieur...


Page 274: Faire passer une petite troupe de parachutistes en canot pneumatique sur l'autre rive est une chose, c'en est une autre d'établir des ponts solides capables de faire passer en Afrique des tanks de 50 tonnes... Sans eux, l'entreprise israélienne est vouée à l'échec.


Page 308: Le haut état-major du Caire s'est finalement rendu compte, trop tard, de la tentative de franchissement israélienne. Les Egyptiens réagiront avec violence: leur artillerie, puis leurs chars se lanceront dans la bataille… Elle sera féroce, mais sans résultat: les Israéliens resteront maître d'un terrain conquis originellement sans effort. Ils franchissent en masse le canal et se répandent sur les arrières ennemis, détruisant les entrailles fragiles d'une armée moderne: dépôts de carburants, vivres et munitions, QG, sites antiaériens, ateliers, colonnes de ravitaillement, pipe-line, … Comme un renard dans un poulailler.


Page 306: Presque coupée de ses arrières par la percée israélienne en Afrique, la 3e Armée égyptienne déployée dans le Sinaï ne reçoit plus de vivres, eau, carburant et munition. Elle est en passe d'étouffer. L'URSS, mécontente des performances de ses clients arabes, veut imposer un cessez-le-feu général. Les Israéliens veulent gagner du temps pour achever l'encerclement de la 3e Armée et gagner le plus de terrain possible. Les diplomates s'activent, le ton monte. Les deux adversaires comptent leurs pertes...


Page 311: Une dure bataille se déroule dans les rues de Suez, sur la mer Rouge: les Israéliens voulaient l'occuper, ils y sont entrés sans grandes prudence… et s'y sont fait piéger par les troupes égyptiennes placées là en embuscade. Les Israéliens ne réussiront à se dégager du piège urbain qu'à la faveur de la nuit. Le combat de rue, au Proche et Moyen-Orient est un des rares secteurs du champs de bataille moderne (et classique) où le fantassin peut l'emporter sur les forces blindées et l'artillerie. (Ce qu'on bien compris les  guérilléros irakien de nos jours.) (Bien sûr, ce principe reste valable tant que l'intention de l'assaillant blindé n'est pas de détruire simplement la ville et ses occupants… Fallouja n'est pas Carthage.)


Page 316: Soviétiques et Américains se menacent, ils bombent le torse, se préparent à la guerre. En 1973, la guerre du Vietnam fait encore rage, les Soviétiques poussent en avant leurs guérilléros marxistes en Afrique noire et en Amérique latine. Les Américains activent les militaires d'extrême-droite en Amérique latine et en Asie pour y prévenir la contagion révolutionnaire. Les flottes de surface des deux camps se "marquent" sur toutes les mers du globe. Les sous-marins nucléaires rôdent dans les profondeurs. D'énormes forces conventionnelles se font face en Allemagne… Il faut trouver un accord diplomatique au Proche-Orient.

Et le cessez-le-feu surviendra...

M.X.Villan

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